Plurilinguisme, enseignement-apprentissage, complexité et intégrité : perspectives épistémologiques, didactiques et politiques

L'UNIVERSITÉ PAUL VALERY MONTPELLIER 3 ET L'UNITÉ DE RECHERCHE LHUMAIN VOUS INVITENT AU

Colloque international 

Université Paul Valéry Montpellier 3

Montpellier, du 7 au 10 juin 2023

 

Plurensa-2023 : Plurilinguisme, enseignement-apprentissage, complexité et intégrité : perspectives épistémologiques, didactiques et politiques

 

Depuis les premières définitions du plurilinguisme chez Galisson et Coste (1976 : 69), le plurilinguisme renvoie à des êtres humains vivant dans « (…) des régions, des pays où deux langues et plus sont utilisées concurremment. ». Cuq (2003 : 195) affine la définition quelques années plus tard en soulignant que le plurilinguisme est « la capacité d’un individu d’employer à bon escient plusieurs variétés linguistiques. ». Le plurilinguisme, notion historique de la didactique des langues (voir, par exemple, l’élaboration et le développement de cette notion dans Moore, D. & Gajo, L. (éds.) (2009) est donc inhérent à l’Homme et concerne au premier chef les problématiques d’enseignement-apprentissages de notre monde actuel. Pourtant, il peine à être reconnu comme une réalité et une ressource de choix tant au niveau politique (Gogolin 2021) que pédagogique (Auger 2020, Auger et Le Pichon-Vorstman 2021, Cummins 2021, Van Avermaet et al. 2018) alors même que l’humanisme du 16e siècle en portait déjà les prémisses (par exemple Jacques Bourgoing[1] et son dictionnaire inachevé) et que la didactique des langues et des cultures s’emploie, dans des contextes très variables (classes ordinaires, enseignement d’une matière au travers d’une langues étrangères chez Gajo 2009, classes pour élèves migrants, Garcia et Wei 2014) et des régions du monde distinctes, à décrire et formuler des propositions concrètes pour la formation des enseignants (Galligani et Vlad 2020, Oger, Maravelaki et al. 2022) et des élèves (Cenoze et Jeorge 2021, Piccardo et al. 2021).

Comment, alors, rendre compte et prendre en compte cette complexité (Morin 1982 : 124) « qui ne se réduit ni à la science, ni à la philosophie, mais qui permet leur intercommunication en opérant des boucles dialogiques » qui caractérise les situations d’enseignement-apprentissage dans lesquelles le multilinguisme est souvent silencieux et ainsi viser une intégrité (Bargadaà, Peixoto 2021) de recherches et d’actions qui répondent au plus juste aux problématiques d’enseignement et d’apprentissage dans les classes multilingues, du point de vue épistémologique, linguistique, didactique et politique ?

 

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[1] De l’origine, usage et raison des mots vernaculaires des langues française, italienne et espagnole.

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